Consacré à la tradition religieuse chrétienne des palmes tressées dans le monde méditerranéen, ce dossier a été rédigé par Robert Castellana, coordinateur du Projet Phoenix avec la collaboration de Jean Christophe Pintaud (IRD). Les documents relatifs à ces traditions sont accessibles ici home–orient–égypte–grèce–éthiopie–rome–espagne–ligurie–sardaigne–corse–france
La Sardaigne conserve la plus riche des traditions de palmes tressées du monde méditerranéen. Elle remonte au moins au XII° siècle, et probablement au-delà, comme l’atteste le maintien sur l’île d’un artisanat de tressage à caractère profane usant de la feuille du palmier autochtone, Chamaerops humilis. Les palmes tressées de la Semaine Sainte sarde sont fortement imprégnées de cette dimension artisanale, dont attestent les oratoires, les crucifix, les rosaires, les ostensoirs ou encore les crosses d’évêques, entre autres multiples objets réalisés à cette occasion. Cet artisanat du tressage relève des monastères qui en firent l’objet d’une forme de catéchisme populaire à une époque où les livres étaient peu répandus sur l’île
Lire l’article: DORE M.N. 2011. La tradition du tressage des palmes en Sardaigne. Issued by The Phoenix Project, CRP ed., 6p. Link: http://www.listephoenix.com/
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Comme d’autres régions méditerranéennes de production de palmes rituelles, le palmier faisait ici l’objet d’une ligature. Elle se déroulait traditionnellement à l’occasion de la Saint-Jean, le 24 juin. Une fois lié, le bouquet central était entouré d’une protection en toile de jute. Lors de la récolte, les palmes étaient enterrées sous une couverture d’herbe, nommée pudina, en attendant leur tressage. Les palmes étaient tressées traditionnellement par les confréries. La taille de la palme dépendait du statut de celui qui la recevait, les plus grandes étant destinées à l’évêque et aux célébrants de l’office. Elles étaient aussi les plus richement décorées. La palme tressée sarde est décorée de diverses manières, par l’incorporation de divers éléments (par exemple des fleurs ou des images) ou par l’emploi de dorure ou d’argenture. La principale originalité de la tradition sarde réside dans le sens qui est donné aux motifs tressés, aux couleurs et aux objets qui composent les grandes palmes. Ces significations s’organisent autour de thèmes empruntés à la Bible et aux évangiles, mais aussi aux croyances et aux superstitions liées au mauvais œil ou à la protection contre les intempéries.
Galerie: la tradition des palmes à Oristano
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DORE Maria Nevina, ORRU Don Ignazio, 2000. La tradizione delle palme nella Provincia di Oristano, monografia sarda amministr, Provinciale Oristano. Link: museooristano
I riti della Settimana Santa in Sardegna. Link: http://www.sardegnagrandieventi.it/
Settimana Santa di Santu Lussurgiu. Link: http://www.sardegnagrandieventi.it/
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