2015-2024. HISTORIQUE DE LA LUTTE INTÉGRÉE (INTEGRATED PEST MANAGEMENT = IPM) CONTRE LES RAVAGEURS DES PALMIERS RHYNCHOPHORUS FERRUGINEUS & PAYSANDISIA ARCHON (FRENCH & ITALIAN RIVIERA). Retour au dossier menaces: Lien
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CASTELLANA Robert 2024. Ravageurs des palmiers : l’échec des politiques de lutte. Essai de typologie et d’analyse des acteurs et de leurs logiques en matière de gestion d’une crise sanitaire. Publication en ligne. Ed. CRP. Lien
Abstract : le cadre géo-historique de l’étude. Notre incapacité à gérer les crises sanitaires pose des problèmes qui semblent devenir récurrents : victimes de l’amiante, crise de la vache folle, gestion de la grippe aviaire, et plus récemment la pandémie Covid. Nous nous proposons ici d’analyser la crise liée aux ravageurs des palmiers Rhynchophorus ferrugineus et Paysandisia archon en Europe du Sud. Leurs causes sont multiples et encore mal définies. Une analyse scientifique ou technique ne peut suffire à en expliquer l’échec. Il est nécessaire de prendre en compte les règles propres au fonctionnement des organisations concernées, ainsi que les stratégies qu’élaborent leurs acteurs en fonction de leurs intérêts. Ce type d’approche relève de la sociologie dite «des organisations» et des «logiques d’acteurs. Les exemples ci-dessous sont donnés à titre d’illustration dans le cadre d’une réflexion en cours sur l’incapacité des pouvoirs publics à gérer, évaluer et arbitrer les logiques des acteurs concernés. Cette incapacité repose, selon nous, sur une profonde méconnaissance de la dynamique des logiques d’acteurs, pourtant théorisée depuis longtemps par les sociologues. Notre analyse porte sur la mise en œuvre effective des plans régionaux de lutte en Espagne, en Italie et en France, au travers des évaluations disponibles, et d’observations de terrain et de réseaux.
Sommaire
INTRODUCTION
I. MOYENS ET MÉTHODES
II. RÉSULTATS ET DISCUSSION
1. TYPOLOGIE DES ORGANISATIONS ET DES ACTEURS IMPLIQUES
2. ESSAI D’ANALYSE DES LOGIQUES D’ACTEURS
ANNEXES : observations relatives a la mise en œuvre des principales préconisations de lutte obligatoire
Illustration : le standard international de la stratégie de lutte intégrée ne consiste pas dans un catalogue de techniques disponibles. Ces techniques doivent en effet être hiérarchisées. C’est pour cela que l’on parle de stratégie. A la base de la pyramide on trouve la prévention, qui évitera d’avoir recours aux étages suivants, les techniques de lutte. Les principes de base de la Lutte Intégrée sont adoptés en tant que standard international par la FAO.
INTRODUCTION
Les principes de la Lutte dite Intégrée (Integrated Pest Management) n’ont été mis en œuvre que de manière partielle au niveau des palmeraies ornementales européennes. L’intérêt de la lutte préventive a par exemple été souvent sous-estimé, au profit de l’abattage systématique des palmiers infestés, un choix qui s’est révélé contre-productif. La Lutte Intégrée a par ailleurs été présentée (en Europe) sous la forme d’un choix entre plusieurs stratégies allant du bio au chimique, du particulier au professionnel, et de plus déclinées sous plusieurs versions en fonction du pays concerné. Les firmes commerciales ont largement profité de cette situation de segmentation du marché pour vendre leurs produits sous la forme de solutions miracles. La concurrence entre les stratégies proposées a aussi impacté l’évaluation de leur efficacité. L’absence d’évaluation de ces politiques publiques par des organismes d’audit indépendants, est par ailleurs surprenante, alors que le coût de l’abattage (à charge des particuliers pour l’essentiel) se monte probablement à des centaines de millions d’euros. Dans le vaste marché dérégulé de la mondialisation, les règlementations étatiques ont par ailleurs été largement contournées à de nombreux niveaux. Cette situation ne présente pas que des inconvénients : les laboratoires de recherche et les gestionnaires de palmeraies ont ainsi pu développer de réelles expertises, supérieures à celle des firmes et aux règlementations nationales. Cet article propose des pistes de réflexion relatives à la mise en œuvre des principales préconisations de Lutte Obligatoire.
Etat des lieux. La crise liée aux ravageurs des palmiers en Europe du Sud repose selon nous sur une mauvaise prise en compte des enjeux écologiques, économiques et sociaux liés à l’infestation, et plus particulièrement de la dynamique des logiques d’acteurs, pourtant théorisée depuis longtemps par les sociologues. Notre analyse portera sur la mise en œuvre effective des plans régionaux de lutte en Espagne, en Italie et en France, au travers des évaluations disponibles, et de nos observations de terrain et de réseaux. L’absence d’un véritable audit indépendant et réactif de ces politiques publiques pose par ailleurs un réel problème, au vu des sommes dépensées qui se montent désormais à plusieurs centaines de millions d’euro.
Une crise sanitaire largement anticipée mais un risque sous-évalué. La progression du ravageur dans le bassin méditerranéen a été lente. Elle s’est étalée sur une vingtaine d’années, au Moyen-Orient et en Espagne tout d’abord puis sur la rive nord et ensuite au Maghreb. Des recherches sont initiées en Espagne dès l’arrivée du ravageur dans ce pays en 1995 et au Moyen-Orient à la même époque. Ces recherches ont rapidement cerné les principales techniques de lutte, et proposé de les associer sous le concept de Lutte Intégrée. Ce n’est pourtant qu’entre 2007 et 2010, qu’une stratégie de lutte intégrée (plus que sommaire) sera élaborée au niveau communautaire (européen). Elle repose sur les principes suivants, fondés sur trois piliers :
*surveillance des palmiers pour une détection la plus précoce possible de la présence du ravageur (piégeage, fenêtres d’observation, utilisation de nacelles, etc)
*prévention des infestations et ré infestations des palmiers sains en zone contaminée par des traitements chimique/biologique
*gestion des palmiers contaminés avec la possibilité pour le propriétaire de choisir entre la destruction totale du palmier ou l’assainissement mécanique du foyer si le palmier est encore récupérable et dans ce cas, protection chimique du palmier après l’intervention.
Or c’est à ce moment (entre 2007 et 2010), que le charançon s’installe sur l’ensemble de la rive Nord de la Méditerranée et fait son apparition au Maghreb. Ces dix années perdues vont se révélées déterminantes dans son expansion, comme le montre le calendrier général de l’échec des politiques de lutte établi ci-dessous à partir des données communes à ces différents pays.
Calendrier général de l’échec des politiques de lutte. Voici un essai de calendrier de l’infestation observé de manière concordante en France, Espagne et Italie, à des dates différentes :
[année 0]
*détection des premiers palmiers infestés
*abattage systématique des palmiers infestés pris en charge par la mairie tant pour ses palmiers que pour les palmiers des particuliers
[années 1-3]
*augmentation lente du nombre de palmiers infestés
[années 4-7]
*augmentation exponentielle suivie par la croissance de la population de CRP ;
A partir de ce moment, les collectivités territoriales n’ont plus les moyens de suivre, ni budgétairement ni techniquement, et abandonnent les particuliers à leur sort ;
*les mairies n’arrivent même plus à protéger ou assainir leurs propres palmiers ;
*les palmiers des particuliers, ni traités ni assainis, se transforment en foyers virulents de multiplication et dispersion du ravageur ;
*la dégradation du patrimoine paysager devient de plus en plus rapide et irréversible.
Les informations recueillies ci-dessous montrent que la stratégie obligatoire de lutte préconisée n’a pas été mise en œuvre de manière systématique, loin de là. En règle générale, c’est le seul abattage qui a prévalu dans un premier temps, puis le contournement des règles par la suite. Cette étude cherche à en documenter et comprendre les principales raisons.
I. MOYENS ET METHODES
Sociologie des organisations et logiques d’acteurs. L’échec des politiques de lutte est abordé ici au travers de la «sociologie des organisations» et de la théorisation des «logiques d’acteurs». Le fonctionnement des organisations obéit en effet à la fois à des règles qui leur sont propres, mais aussi aux stratégies qu’élaborent leurs acteurs en fonction de leurs propres intérêts. L’étude des «stratégies» (dites ‘logiques d’acteurs’) fait référence à la marge de manœuvre dont disposent les individus, laquelle définit l’étendue de leur pouvoir (analysé en terme de «statut»). Cette approche se propose donc d’essayer de comprendre la superposition de ces logiques et de leurs interactions. Par commodité, le terme d’acteur sera employé indifféremment dans son sens sociologique et dans son sens commun. Il pourra donc aussi bien désigner (sauf précision contraire) une organisation que les individus qui en font partie. Appelée «systémique», l’analyse des organisations s’attache aux règles institutionnelles, qui constituent un système normatif et contraignant pour leurs acteurs.
II. RÉSULTATS ET DISCUSSION
1.TYPOLOGIE DES ORGANISATIONS ET DES ACTEURS IMPLIQUES
Les autorités administratives. La problématique de lutte a été mise en œuvre dans le cadre des autorités sanitaires, européennes et nationales, donc dans une logique de type agricole classique, peu adaptée à des cultures ornementales. Les plans de lutte ont alors été déclinés régionalement, au niveau des collectivités territoriales. Les fondements de leurs actions relèvent d’une double logique, à la fois juridique (normative) mais aussi d’arbitrage au service de l’intérêt général. Ces logiques sont toutefois rarement neutres, ni impartiales, du fait de la forte implication des collectivités territoriales dans le jeu des acteurs locaux.
Les acteurs économiques. Pour les acteurs économiques (pépiniéristes, importateurs, jardiniers paysagistes et promoteurs et professionnels du tourisme), la nature étant une ressource, leurs logiques relèvent de l’offre et de la demande, c’est-à-dire du profit à court ou moyen terme. Elles possèdent donc une dimension fortement individualiste, mais elles se coordonnent aussi au travers de leurs organisations professionnelles respectives. D’autant que les enjeux économiques (non réellement évalués) sont particulièrement conséquents.
Les associations citoyennes et les médias. Les logiques de ces acteurs possèdent une autonomie limitée, et très souvent instrumentalisée. Ces instrumentalisations se rattachent généralement à des enjeux d’ordre économique et politique. Ils relèvent pour l’essentiel de la protection du cadre de vie, de la protection de l’environnement et de l’écologie sociale et politique.
Les acteurs de la recherche. Qu’il s’agisse de laboratoires publics ou privés, le discours scientifique répond à des logiques qui relèvent à la fois du cadre national de la recherche (dominant en termes de financement), ainsi que des règles internationales propres à leur évaluation. Il interfère aussi avec des logiques écologiques et environnementales, fortement perméables à des enjeux d’ordre économique et politique, voire médiatique.
Les acteurs privés. Ces acteurs (propriétaires de palmiers et jardins botaniques) ont généralement été tenus à l’écart de l’élaboration des plans d’action ainsi que de leur mise en œuvre et de leur évaluation. Leurs logiques sont aux antipodes des politiques phytosanitaires à dominante agricole. Elles relèvent plutôt de préoccupations paysagères, environnementales ou patrimoniales.
2. ESSAI D’ANALYSE DES LOGIQUES D’ACTEURS
La multiplicité des acteurs et l’empilement des niveaux. Les acteurs concernés interviennent dans un grand nombre de sphères très diverses, allant de la gestion sanitaire à celle du paysage. Certains agissent directement sur le terrain et d’autres de manière indirecte par leurs décisions. L’extrême diversité de ces niveaux d’intervention donne aux acteurs une grande marge de manœuvre dans le développement de leurs stratégies respectives. Une telle situation a rendu particulièrement difficile l’arbitrage institutionnel, dans sa mission de légiférer, d’organiser, de contrôler ainsi que de donner un accès à d’éventuelles subventions.
Le cadre local des interactions et les conflits d’intérêt. C’est au niveau régional et local que s’articulent les stratégies mises en œuvre par les différents acteurs, autour d’enjeux et d’intérêts communs ou antagonistes. L’identification des conflits est particulièrement essentielle à ce niveau, si l’on veut éviter l’écran consensuel que les acteurs locaux mettent en place en direction de toute évaluation venant de l’extérieur. Des politiques d’audit indépendant, fondées sur des démarches participatives d’autoévaluation, sont généralement employés dans ce type d’approche inspirée des ‘démarches qualité’. Elles reposent sur la mise en place de Comités de Pilotage qui vont édicter des «bonnes pratiques» consensuelles.
La gestion des acteurs et des résistances au changement. Les décisions imposées par une organisation rencontrent souvent des réticences de la part des acteurs concernés, du fait de changements pouvant remettre en question des valeurs communes ou des acquis sociaux. Pour être efficace, la gestion du changement doit être accompagnée afin d’agir dans les principaux domaines que les acteurs attribuent à leur activité. Il s’agit pour l’essentiel des principes suivants:
-La logique de ‘sens’ et ‘d’utilité’ que les acteurs attribuent à leurs actions,
-La notion symbolique de ‘valeur’, qui peut être très différente de celle ‘d’utilité’,
-La logique de ‘reconnaissance’, laquelle repose sur la liberté d’action (dite ‘marge de manœuvre’) laissée à l’acteur en tant qu’individu,
-La logique de ‘stimulation’ (ou concept de ‘statut’), c’est-à-dire la mise en avant des bénéfices que les acteurs peuvent obtenir de leur investissement.
Le cadre national et local des stratégies. Le cadre national s’est immédiatement imposé comme déterminant dans le recueil et le traitement des données comme dans la mise en œuvre des politiques de lutte, et ce malgré le caractère international de la recherche et le pilotage européen de ces politiques. Cette dimension contradictoire ressort plus particulièrement de leur déclinaison en Plans de Lutte Régionaux. Au bas de cette organisation pyramidale, les collectivités territoriales ne sont toutefois pas du tout prêtes ni disposées à exercer une forte pression politique et citoyenne.
Des logiques agricoles aux logiques patrimoniales. Le traitement du RPW a fait l’objet (au niveau institutionnel) d’un traitement relevant d’une logique ‘agricole’. Les administrations concernées ont ainsi réagi dans un premier temps au problème posé aux pépiniéristes. Elles ont toutefois été incapables d’empêcher le contrôle des importations de plantes infestées. Cette ‘logique agricole’ a aussi fait perdre la dimension patrimoniale d’arbres qui ne finissent pas dans l’assiette du consommateur, mais dans l’ornement de leurs villes et de leurs jardins. Les logiques de ces acteurs ne sont pas agricoles: les espaces verts par exemple (qui ont des logiques institutionnelles totalement différentes, avec notamment une dimension électorale) et les particuliers (lesquels sont des acteurs hors-institutions, mais cependant liés eux aussi aux prises de décisions des politiques en tant qu’électeurs voire clients).
Des experts « auto-proclamés » à la mise en commun des expertises. Cette crise est, comme bien d’autres, révélatrice d’un phénomène de société lié à l’omniprésence de l’expertise et de l’audit dans les prises de décisions. Elle relève de la spécialisation toujours croissante dont le problème des palmiers offre une illustration exemplaire, avec la nécessité de faire collaborer des entomologues, des botanistes, des agronomes, des écologues, des chimistes, etc. Aucun de ces experts n’est en fait légitime à lui seul, alors que dans le même temps l’expertise devient accessible à tous par sa large diffusion sur le web. Pour sortir de cette impasse, il serait souhaitable à notre avis de réintroduire de l’ingénierie (avec des expertises beaucoup plus collégiales), ainsi que de favoriser le plus largement possible des initiatives de type «science participative».
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ANNEXES
OBSERVATIONS RELATIVES A LA MISE EN OEUVRE DES PRINCIPALES PRÉCONISATIONS DE LUTTE OBLIGATOIRE
Voici quelques exemples (relevés de manière récurrente dans diverses régions en France, en Espagne et en Italie), montrant que (dans les faits) les préconisations de lutte obligatoire ont été soit contournées, voire même pas appliquées par les acteurs concernés.
Elagage en saison interdite. Nombre de communes ont fait régulièrement procéder à l’élagage des palmiers du domaine public en plein été, et ce à plusieurs reprises. Or, les blessures provoquées par ces élagages sont connues pour attirer le ravageur. On a même relevé des élagages qui ont laissé sur pied (au voisinage immédiat) des palmiers arrivés au dernier stade de l’infestation.
Absence de traitement (par assainissement) des palmiers infestés. Les palmiers, privés mais aussi publics, ont été fréquemment laissés à un stade avancé d’infestation sans intervention. Les Services des Espaces Verts annoncent alors qu’il n’est pas possible de procéder à l’assainissement mécanique préconisé, car le palmier est trop infesté.
Absence de traitements chimiques. L’aspersion préventive des palmiers dans les zones infestées était obligatoire. Une liste des produits autorisés à cet usage était largement diffusée. Sur le terrain, les communes ne les ont pas mises en œuvre le plus souvent, sous prétexte entre autres des risques pour la population mais aussi du fait de leur coût élevé. Seuls quelques privés l’appliquent à leurs frais, sous l’incitation de leurs jardiniers. Les traitements par injection, lorsqu’ils seront autorisés, ne seront guère plus mis en œuvre bien que leur impact sur l’environnement soit extrêmement faible de même que leur coût.
Absence de traitements biologiques. De nombreuses municipalités ont communiqué sur la lutte biologique, par nématodes dans un premier temps, puis au moyen d’un insecticide biologique, des champignons entomopathogènes. Des démonstrations publiques ont eu lieu, pour la presse et la télévision. En réalité, ces produits n’étaient le plus souvent même pas en vente dans les jardineries, ce qui suffit à montrer que très peu de monde les utilisait en réalité.
Imprécision des statistiques. Il est rare qu’un recensement des palmiers ait été effectué par les mairies sur le territoire communal. Lorsque des chiffres sont fournis à la presse, ils demeurent le plus souvent approximatifs. Les mêmes imprécisions ont été relevées, à plusieurs reprises, en ce qui concerne les statistiques de l’infestation. Il est pourtant facile aujourd’hui de mettre en ligne des cartographies géo localisées, comme le montre ci-contre le rare exemple de la ville italienne de Massa.
Substitution des palmiers infestés. La substitution des palmiers infestés par de nouveaux palmiers a été mentionnée dans plusieurs régions italiennes et françaises. Non inscrite dans les Plans de Lutte, elle concerne paradoxalement des espèces qui sont sur la liste européenne des palmiers menacés. Il s’agit par ailleurs généralement de jeunes plants, particulièrement vulnérables donc à une attaque par le ravageur, lequel pourrait trouver ici l’occasion de commencer à diversifier ses cibles. Voir notre dossier diversification
Abandon de la lutte obligatoire. En off, et parfois même dans les médias, des acteurs institutionnels de la lutte ont régulièrement appelé à l’abandon de son caractère obligatoire. Ces appels sont motivés par l’échec des politiques de lutte et leur coût exorbitant pour les communes et leurs contribuables. Elles visent aussi (plus ou moins explicitement) à faire reporter sur les particuliers la responsabilité d’éventuels accidents dus à la chute d’arbres infestés, notamment suite à un décès survenu en Italie en 2014.
Mentions de chutes de palmiers. Nous nous efforçons de rendre compte, depuis 2015, des chutes de palmiers sur la voie publique, suite à l’accident mortel survenu l’année précédente à Catania en 2014. Nous avons ainsi recensé en 2016 une véritable « série noire » dans les seules communes de la Riviera franco-italienne, avec 11 événements répertoriés en 3 mois, soit une moyenne d’une chute par semaine. Nous avons élargi nos recherches à l’ensemble de l’Italie entre 2016 et 2017. Les informations recueillies sur le web font état d’une 20aine de cas similaires, dont voici quelques exemples ci-dessous en Italie et en France.
NAPOLI (28 fevrier 2016) http://www.napolitoday.it/social/segnalazioni/crollo-palma-ciclone-via-merliani-28-febbraio-2016.html
PORTO SANGIORGIO (13 aout 2016) http://www.ilrestodelcarlino.it/fermo/cronaca/palma-porto-san-giorgio-1.2428232
SANREMO (14 aout 2016) : http://www.riviera24.it/2016/08/sanremo-palma-colpita-dal-punteruolo-crolla-su-gruppo-di-moto-232301/
SORRENTO (6 septembre 2016) : https://www.corsoitalianews.it/tragedia-sfiorata-piazza-lauro-crolla-palma/
ARMA DI TAGGIA (10 octobre 2016) : http://www.sanremonews.it/2016/09/30/leggi-notizia/argomenti/cronaca/articolo/arma-di-taggia-palma-indebolita-dal-punteruolo-rosso-un-ciuffo-si-stacca-e-cade-nel-cortile-dell.html
HYERES (11 octobre 2016) : http://www.varmatin.com/faits-divers/un-palmier-seffondre-dans-la-rue-pas-de-blesse-84643
RAGUSA (12 octobre 2016) : http://ragusaoggi.it/73324/la-palma-caduta-in-corso-vittorio-veneto
GENOVA (14 octobre 2016) Video: http://www.primocanale.it/video/allerta-rossa-palma-caduta-in-via-murcarolo-a-genova-88248.html
MENTON (14 octobre 2016) : http://www.nicematin.com/faits-divers/un-palmier-tombe-en-travers-de-la-route-a-menton-85637
VIARREGIO (6 novembre 2016): https://www.lanazione.it/viareggio/cronaca/maltempo-versilia-1.2656564
2017
ALBENGA 30 10 2017 Paura per la caduta di un palma in piazza Marconi: http://www.lastampa.it/2017/10/30/edizioni/savona/albenga-paura-per-la-caduta-di-un-palma-in-piazza-marconi-Pm6960h37gj022h7Yt1rxN/pagina.html
ANDORA 18 01 2017, forte vento abbatte una palma in piazza Cuore Immacolato di Maria: http://www.liguriaoggi.it/2017/01/18/andora-forte-vento-abbatte-una-palma-in-piazza-cuore-immacolato-di-maria/
ARIXI 03 09 2017, cade una palma sul piazzale della chiesa poco prima di un matrimonio: http://www.unionesarda.it/articolo/cronaca/2017/09/03/arixi_cade_una_palma_sul_piazzale_della_chiesa_poco_prima_di_un_m-68-640277.html
CAGLIARI 13 05 2017, cade una palma in strada, panico in via Rossini: http://www.castedduonline.it/cagliari-cade-una-palma-in-strada-panico-in-via-rossini/
CAGLIARI 28 12 2017, Maltempo, palma spezzata dal vento crolla in Piazza del Carmine a Mogoro – le immagini: http://www.cagliaripad.it/280007/maltempo-palma-spezzata-dal-vento-crolla-piazza-del-carmine-mogoro-le-immagini
CATANZARO 26 11 2017 Palma cade in piazza. Area messa in sicurezza da Vvf, forse colpita da punteruolo rosso: http://www.ansa.it/calabria/notizie/2017/11/26/palma-cade-in-piazza-catanzaro_7abd2113-a30e-4097-94cc-1f3a9289f8c8.html
GROTTAMMARE 07 10 2017, palma si abbatte sulla cancellata e la distrugge: https://www.lanuovariviera.it/category/cronaca/grottammare-palma-si-abbatte-sulla-cancellata-e-la-distrugge/
MANFREDONIA 02 10 2017, Il punteruolo rosso attacca le palme: http://www.manfredonianews.it/2017/10/02/il-punteruolo-rosso-attacca-le-palme-di-manfredonia-foto-video/
PIETRA LIGURE 28 07 2017. Palma « decapitata » piomba sul lungomare:, https://www.savonanews.it/2017/07/28/leggi-notizia/argomenti/cronaca-2/articolo/palma-decapitata-piomba-sul-lungomare-di-pietra-ligure.html
REGGIO CALABRIA 11 08 2017, tragedia sfiorata sul Lungomare, ennesimo albero crolla sulla strada: http://www.strettoweb.com/2017/08/reggio-calabria-tragedia-sfiorata-sul-lungomare-ennesimo-albero-crolla-sulla-strada-foto/590817/
SANREMO 12 07 2017, Crolla una palma in corso Trento Trieste, intervento della Polizia Municipale e del settore giardini (Foto): http://www.sanremonews.it/2017/07/12/leggi-notizia/argomenti/cronaca/articolo/sanremo-crolla-una-palma-in-corso-trento-trieste-intervento-della-polizia-municipale-e-del-settore.html
SANTA FLAVIA 12 12 2017, Ieri sera una palma è caduta in via San Marco a poca distanza di un distributore di benzina: http://gds.it/2017/12/12/ancora-danni-per-il-vento-in-sicilia-alberi-caduti-nel-palermitano-cancellate-le-corse-per-le-egadi_771679/
SANT’ALESSIO 30 09 2017, paura per il crollo di una palma, allarme inascoltato da anni: http://www.sikilynews.it/cronaca/santalessio-paura-per-il-crollo-di-una-palma-allarme-inascoltato-da-anni—foto/6221
SORA 07 10 2017, Pioggia e vento distruggono un’altra palma: http://www.tg24.info/sora-pioggia-e-vento-distruggono-unaltra-palma-foto/
SORRENTO 02 07 2017, Palma si schianta su un’auto, tragedia sfiorata in piazza Lauro: http://www.ilmattino.it/napoli/cronaca/palma_si_schianta_su_auto_cuore_movida_tragedia_sfiorata_sorrento-2538666.html