Citer cet article : CRP 2012. Description et caractérisation des palmiers du genre Phoenix: description morphologique des variétés et architecture des plantes. Rédacteur Robert CASTELLANA. Statut: compte-rendu de recherches. Edition en ligne. Lien

Abstract. La description des plantes est une discipline fondamentale en matière de botanique. Elle a en effet permis de caractériser les végétaux, et surtout de les classer en familles, genres et espèces. Loin de remettre en cause son utilité, les développements récents de la génétique ont plutôt confirmé sa pertinence. La description des palmiers pose des problèmes particulièrement délicats, au vu du grand nombre d’espèces recensées (environ 2500 espèces réparties en près de 200 genres). Les travaux présentés ici concernaient originellement le palmier à huile (Elaeis guinensis) et le palmier dattier (Phoenix dactylifera). Ils ont été développés depuis à d’autres espèces de palmiers.
- Sommaire des chapitres
- Introduction
- Architecture
- Modélisation
- Feuilles
- Graines
INTRODUCTION
LES DESCRIPTEURS DU DATTIER. Le palmier-dattier a été le premier palmier à faire l’objet de tentatives de description systématique. Cette espèce présente une diversité génétique exceptionnelle. Elle se traduit par l’existence d’une grande variation dans le phénotype, au niveau morphologique : épaisseur du tronc; ramification basale, aérienne ou absente; couleur et forme des feuilles; forme, taille et couleur des fruits, etc… Les premiers standards descriptifs du palmier dattier ont été élaborés par l’IPGRI, dans les années 1980, à la suite des travaux initiés aux USA dès le début du XXème siècle.
L’ARCHITECTURE DES PLANTES. C’est aussi dans les années 1980 qu’ont vu le jour les premières tentatives de modélisation informatique. Ces recherches portaient sur l’architecture des plantes dans leur ensemble. En ce qui concerne les palmiers, elles ont été appliquées à la description du palmier à huile. Outre son intérêt scientifique, en matière de rigueur dans la description, la modélisation présente un réel intérêt économique dans les pays de production, du fait qu’elle s’applique aussi à la modélisation du paysage dans son ensemble. Ces recherches s’étendent désormais au palmier-dattier, dans le cadre du projet PHOENIX-MOCAF.
LA MORPHOMETRIE GEOMETRIQUE. Les techniques de la morphométrie géométrique permettent de procéder à des comparaisons entre formes. Leur portée est donc limitée à des parties de plantes. Deux procédés sont employés, la méthode des landmarks par superposition dite de Procrustes et celle des transformées elliptiques dite de Fourrier. Nous avons cherché à l’appliquer au palmier dattier, autour de la caractérisation de ses graines et de ses feuilles.
COLLABORATIONS
MORPHOMETRIE. Les travaux de morphométrie géométrique présentés ici ont été menés en collaboration avec le Centre de Bioarchéologie et d’Ecologie (CBAE) du CNRS et l’Université de Montpellier. Ils concernent essentiellement les graines des palmiers (du fait de l’importance de leur présence dans les sites archéologiques), ainsi que leurs feuilles (en relation avec les morphotypes recensés à notre initiative dans la palmeraie historique de Bordighera, en Italie).
MODELISATION. Les recherches relatives à la modélisation ont fait récemment l’objet d’une coopération entre deux pays européens (France et Italie) et trois pays du Maghreb (Algérie, Tunisie et Maroc), dans le cadre du projet MOCAF-EUROMED. Ce projet (auquel nous avons participé dès l’origine) devrait déboucher, à terme, sur un nouveau standard descriptif du palmier dattier. Des recherches analogues sont aussi conduites en matière de modélisation des paysages par divers laboratoires.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES